Le verre espagnol à Liège

Frénésie vénitienne. Le verre espagnol du 16e au 18e siècle. 18.11.11 > 20.05.12

Le Grand Curtius de Liège présente actuellement une exposition consacrée au verre espagnol des Temps modernes organisée avec le Knauf-Museum d’Iphofen, en Allemagne.

Ce musée de la Ville de Liège, qui a ouvert ses portes en 2009, résulte du regroupement de plusieurs collections municipales : celles du musée Curtius, d’archéologie et arts décoratifs, du musée d’art religieux et d’art mosan, du musée d’armes et du musée du verre.

La collection de verres du Grand Curtius, une des plus prestigieuses, a été formée autour de la collection d’Armand Baar (1875-1942) riche de plus de 2400 objets. Elle fut mise en dépôt à la Ville de Liège en 1946, qui l’acheta en 1959 pour former l’ancien Musée du verre.

Armand Baar, qui hérita de son père sa passion pour le verre ainsi qu’une partie de sa collection, voua un intérêt particulier pour le verre espagnol réalisé « à la façon de Venise ». Dans les années 1910, il acquit plus d’une centaine de pièces espagnoles. En 1911, Baar s’était rendu en Espagne, où il visita des musées et des collections de verre et il acquit une série de pièces à Madrid, à Grenade, à Séville et à Barcelone.

Baar acquit aussi des verres de la même origine sous une autre dénomination, lesquels n’ont été attribués à des ateliers espagnols que plus tard. C’est le cas d’une des principales pièces de la collection, une aiguière catalane acquise à Paris en 1937, et qui avait appartenue à la collection Robert de Rothschild. Sa typologie est très similaire de celle représentée dans une Nature morte de Juan Van der Hamen récemment acquise par le Musée du Prado.

L’exposition montre aussi beaucoup d’autres pièces appartenant à d’autres musées et à des collections privées. Des très beaux verres émaillés, avec des filigranes spiralés, des vases, des lampes, des salières, des coupes, des gobelets, des porrons, un verre typiquement espagnol muni d’un long bec verseur, des cantirs, un récipient avec un large bec cylindrique pour le remplissage et un bec verseur, ou des almorratxas, un verre muni de quatre becs verseurs employé comme aspersoir d’eau de rose. Les pièces sont classées en fonction des centres producteurs de la Péninsule : la Catalogne, l’Andalousie, ou les centre castillans comme Cadalso de los Vidrios ou la Manufacture royale de la Granja, près de Ségovie.

Une partie des pièces appartient à l’ancienne collection de Santiago Rusiñol au Museu Cau Ferrat à Sitges et au Museu Castell de Peralada, dont les conservateurs signent deux des articles du catalogue.

Commissaires : Jean-Paul Philippart et Markus Mergenthaler

Catalogue :

Collectif, Frénésie vénitienne : le verre espagnol du 16e au 18e siècle, Verlag J. H. Röl, 2011, 208 p. ISBN : 978-3-89754-407-9.

Traduction à l’espagnol :
Frágil transparencia : vidrios españoles de los siglos XVI al XVIII, Verlag J. H. Röl, 2011, 208 p. ISBN : 978-3-89754-408-6.

Leave a Reply

  

  

  

You can use these HTML tags

<a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>