Hannibal, vainqueur, qui considère pour la première fois l’Italie depuis les Alpes, visible récemment en France lors de l’exposition l’Antiquité rêvée, innovations et résistances au XVIIIe siècle au Louvre (2 décembre 2010-14 février 2011), vient enrichir, pour une durée de six ans, la collection de Goya du musée du Prado, la plus importante au monde. Elle a été déposée par la fondation Selgas-Falgade de Cudillero dans les Asturies, en vertu de récents accords passés entre les deux institutions et vient compléter le panorama, désormais exhaustif, de la carrière de Goya au Prado.
Le musée ne possédait pas jusqu’alors de toile de la période de formation italienne de l’artiste. Connue des spécialistes depuis seulement 1993, l’œuvre est un jalon essentiel du séjour en Italie du jeune Goya en 1770-1771, alors âgé seulement de vingt-cinq ans. Il s’agit également de son premier tableau documenté, peint à l’occasion du concours de l’Accademia delle Belle Arti de Parme de 1771, dont il n’obtint pas le prix, mais qui fut apprécié pour ses qualités techniques, en dépit d’une palette jugée peu adaptée au sujet.
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